Les régressions du sommeil
Dernière mise à jour : 22 sept. 2022
En tant que parents, on les connaît bien ! Une régression se caractérise très bien : vos habitudes de sommeil fonctionnent plus ou moins bien selon les situations mais les choses sont régulières... Et... Du jour au lendemain, c'est fini, vous ne comprenez plus rien ! Bébé refuse de s'endormir, il se réveille toutes les heures, ne fait plus de siestes... Entre autres joyeusetés du genre ! La définition est là : vous faites face à une régression du sommeil.
D'où viennent les régressions ?
Alors, certaines régressions sont faciles à expliquer : un vaccin, une maladie, une poussée dentaire, un changement d'heure, un voyage, un changement de mode de garde... Votre enfant a besoin d'être rassuré et vous le fait comprendre de cette manière. La meilleure réponse, est, bien sûr, de lui apporter ce dont il a besoin : un gros câlin, une tétée, une chanson, des bercements... Vous savez ce qui rassure votre enfant ! Finalement cette régression passe en l'espace de quelques jours et on reprend les habitudes d'avant.
D'autres régressions sont plus difficiles à comprendre. Vous avez beau réfléchir, vous ne trouvez pas d'éléments déclencheurs. Et ce sont souvent ces régressions qui viennent bouleverser le sommeil de bébé. Quand on sait d'où vient la régression, il est plus facile de se dire que ça va passer, la confiance est toujours présente. En revanche, quand elle sort de nulle part, on ne sait pas à quelle branche se raccrocher ! Quelque chose ne va pas, mon bébé ne veut plus dormir, je passe à côté de quelque chose... C'est en général à ce moment qu'on vient modifier tout ce que l'on avait mis en place. Vive Google ! Il nous conseille la tortue qui fait de la musique et de la lumière, sinon il y a cette peluche qui fait des bruits blancs, ou encore ce nouveau mobile. On tente tout, et c'est bien normal, parfois en se disant que, bon il a peut être faim, alors on remet en place un biberon, une tétée... Dans d'autres cas, c'est le cododo qui sauve la mise.
Ce qui arrive ensuite est très courant : bébé s'habitue aux nouvelles béquilles mises en place et apprend qu'il ne peut pas dormir sans. Et... très souvent, on n'arrive plus du tout à revenir à ce que l'on connaissait et qui nous convenait.
Il est temps de démystifier ces fameuses régressions qui vous pourrissent vos nuits ! Il existe 2 types de régressions : les physiologiques et les contextuelles.
En ce qui concerne les régressions physio, elles sont normales. Vous ne passez à côté de rien. Vous n'êtes responsable de rien. Et si vous continuez avec vos habitudes à vous sans tout bouleverser, mais en accompagnant votre enfant, vous verrez qu'elles passeront en quelques jours de manière expliquée comme elles sont venues ! Allez... Trois semaines pour les pires d'entre elles...
Les âges des régressions
4 mois, 8 à 10 mois, 12 mois, 18 mois, 24 mois.
En plus de celles évoquées plus haut (vaccins, maladies, dents, changement de rythme), il est très probable que vous rencontriez des régressions autour des âges mentionnés plus haut. Peut-être pas toutes (je vous le souhaite !), mais certaines. On est d'accord qu'en sachant ça, on se dit qu'on ne dormira jamais ! Mais non, rassurez-vous, le sommeil finit par s'installer :-)
Alors, quand on gratte un peu, on se rend compte que...
- 4 mois : bébé évolue. Ce qu'on appelle une régression n'en est pas vraiment une. on est plus sur une évolution. Bébé s'éveille au monde qui l'entoure et prend conscience de davantage de chose. Principalement du changement de son environnement de sommeil. Alors qu'il s'endormait dans les bras ou au sein et que ça ne le dérangeait pas, il réalise maintenant que quelque chose a changé et que ça fait peur. C'est là que les réveils nocturnes surgissent.
- 8 à 10 mois : angoisse de la séparation. La régression la plus longue et la plus dure, souvent par vague pendant ces 2 mois.
- 12 mois : les acquisitions motrices.
- 18 mois : angoisse de la séparation (je suis désolée d'apprendre ça aux parents de touts-petits, mais oui, il y en a bien une deuxième !)
- 24 mois : l'acquisition du langage.
A chaque âge, sa révolution, son apprentissage. Le cerveau de votre enfant va vouloir approfondir ces nouvelles découvertes et concrètement, qu'est ce que dormir, si ce n'est une grosse perte de temps ?
Et les régressions contextuelles ?
Elles surviennent lorsque votre enfant rencontre des changements dans ses repères habituels. Comme un changement de mode de garde, un déménagement, l'arrivée d'un bébé ou encore une séparation parentale. Comme les régressions physio, elles ne sont pas obligatoire, elles dépendent aussi de la sensibilité de votre enfant. Et comme les régressions physio, elles passeront sans difficulté dans la mesure où ce changement s'intègre comme une nouvelle norme sécurisante ce qui est notamment le cas d'un nouveau mode de garde par exemple. Dans un premier temps, ça fait peur, mais bébé se créée des repères là bas, se sent en sécurité et pouf, la régressions disparait.
En revanche, lorsque le stress demeure plus de 3 semaines, comme dans le cas d'une séparation parentale qui se stabilise rarement en si peu de temps, et bien... La régression, elle, disparait. Une régression est TOUJOURS liée à un évènement précis, à un moment. Donc elle va passer. Mais les habitudes mises en places vont probablement perdurer.
Alors, pas de panique, hein ! Même s'il est nécessaire d'adapter l'accompagnement au sommeil de votre enfant et que des habitudes se mettent en place, vous n'êtes pas foutus... Il sera toujours temps de les modifier lorsque le contexte sera redevenu plus favorable.
Que faire en cas de régression du sommeil ?
Accompagnez votre enfant tout en conservant au maximum les habitudes que vous aviez et qui vous convenaient. Restez plus longtemps près de lui, bercez le plus longtemps, prenez patience, et si tout est ok, les choses redeviendront ce qu'elles étaient.
Si les habitudes que vous aviez auparavant ne vous convenaient pas, alors profitez en pour en créer de nouvelles qui correspondent davantage à vos valeurs et aux besoins de votre bébé !
Il peut être intéressant aussi de venir modifier votre rituel ou simplement d'en créer un si vous n'en aviez pas encore. Votre enfant grandit, son rituel doit grandir avec lui. Ajoutez des petites choses, modifiez d'autres choses. Gardez toujours un moment de câlin intense si votre enfant le demande et surtout gardez en tête que le meilleur câlin reste celui duquel votre mini se détache en premier : son réservoir affectif est enfin plein, il est donc prêt pour sa nuit de sommeil.
Plus rien ne marche !
Évidemment, dans certains cas, c'est plus compliqué que ça et on se retrouve complètement démunis. C'est souvent signe que les habitudes doivent être changées pour coller davantage aux besoins de bébé. Si c'est votre cas, n'hésitez pas à demander de l'aide !
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